mardi 13 décembre 2011

La fin de l'esprit Fluide ?

Depuis son arrivée au poste de rédacteur-en-chef de Fluide Glacial, Christophe Goffette fait main basse sur le journal, s’attribuant des pages laborieusement écrites par lui-même, sous son nom ou sous pseudonymes (Bester, Nanar Joe, d’autres peut-être) ou confiant des espaces à ses petits copains au talent et à l’humour contestables (Marc-Emmanuel Konigson, Frizou, Dubuisson, Réza Benhadj) et rien ne dit qu’il va s’arrêter ce qu’il a entrepris depuis deux numéros.

Après ses tentatives d’éviction de Deup du journal et de remplacement de Toto à l’administration du blog, ce sont des mesures de censure qu’il prend à l’égard des lecteurs du journal eux-mêmes.
C’est ainsi que certains se sont vus exclus de commentaires sur la page Facebook de Fluide suite à des propos critiquant les choix rédactionnels et l’attitude de Goffette et que des ordres ont été donnés à la rédaction (redaxion@fluideglacial.com) pour que certains messages restent sans réponse.

De même, les relations entre les différents lecteurs/visiteurs du blog du journal ont été récemment limitées par la suppression de l’indication des derniers commentaires faits sur ce dernier, où les avis exprimés n’étaient pas toujours tendres.
C’est ce que l’on doit appeler la “modération”.

Christophe Goffette noyaute peu à peu Fluide Glacial, refuse toute remise en cause de ses choix en interdisant aux lecteurs, pourtant les premiers concernés par ces derniers, d’exprimer leurs opinions.

C’est l’avenir du journal tout entier, celui de ses auteurs actuels et de son esprit qui est en péril.
Et c’est ce que je défends : un journal que je lis depuis son premier numéro (même si je n’ai pas toujours été en accord avec les directions prises par les rédacteurs-en-chef successifs) et des auteurs dont j’apprécie le travail.

C’est contre l’attitude de Christophe Goffette et ses choix éditoriaux que je m’insurge.

Fluide, c’est avant tout une forme d’humour décalé, d’absurde et de dérision. Quelque chose qui ne se prend pas au sérieux. Un esprit. Celui que Gotlib a insufflé au journal lorsqu’il l’a créé.
Et c’est à ça que Goffette est en train de mettre fin pour de basses questions de rentabilité.

Fluide Glacial n’appartient pas à Goffette, contrairement à ce qu’il pense croire et à ce qu’il écrit dans son dernier édito.
Fluide Glacial appartient aux auteurs qui l’ont fait, qui le font aujourd’hui et dont certains aujourd’hui voient leur espace d’expression réduit.
Fluide Glacial appartient à ses lecteurs, ceux qui le suivent et qui y retrouvent cet esprit initié par Gotlib.

La seule façon de mettre fin au règne de Goffette, c’est une solidarité entre les auteurs de Fluide en désaccord avec l’orientation décidée par Goffette et les lecteurs qui ne retrouvent plus ce pour quoi ils aiment ce journal.

Mais, si certains lecteurs s’expriment, soit sur le blog de Fluide Glacial, soit sur la page Facebook de soutien à Deup, peu d’auteurs se sont fait entendre.
Soit parce qu’ils sont en accord avec ce que Goffette met en place (c’est leur droit), soit parce qu’ils craignent de se voir évincés du journal.
A ces derniers, je dirai que si leur avenir est actuellement en péril, il le restera même s’ils se taisent ou font profil bas.

L’esprit Fluide peut encore être sauvé.

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